Japan Pink Inc. Rotating Header Image

Apocalypse joyeuse au Japon – Université de Genève, 19 et 26 fev. 2020

apocalypse joyeuse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis 2012, le site Internet de l’Université du Tôhoku abrite une « horloge démographique à retardement » qui, telle une bombe, fonctionne suivant le système du compte à rebours : elle indique le jour où il n’existera plus qu’un seul enfant japonais au monde. Le dernier. Cette projection alarmiste, bien sûr, n’a qu’une valeur symbolique mais elle frappe les esprits. Jugée coupable d’entraîner la nation vers l’extinction, la jeunesse japonaise doit faire face aux attaques : on l’accuse de mollesse, d’hédonisme et d’égoïsme. On l’accuse surtout de s’adonner à la consommation « addictive » de simulacres affectifs (épouses en 3D, petit copain à télécharger) et de se replier dans un confort démissionnaire. Par effet de réaction, la culture otaku accouche de produits « Fin du Monde » et fait de l’apocalypse le support de fantasmes érotiques ou ironiques dont je propose d’étudier les formes dans le cadre du séminaire de Youri VOLOKHINE « Religions, climat et catastrophe », à l’Université de Genève, Bâtiment de philosophes, salle PHIL 211.

L’événement est organisé par l’Association des étudiants ESTASIA (à qui je dois tout et notamment la magnifique affiche de la conférence), en partenariat avec la Maison de l’Histoire.

Rendez-vous Mercredis 19 et 26 février 2020, de 16h15 à 18h00.

Pourquoi s’acheter des robes digitales (séminaire EHESS)

Capture d’écran 2020-02-13 à 17.22.14Les jeux vidéo « à l’eau de rose » encouragent les femmes à faire du shopping virtuel et à s’habiller comme des princesses, en vue de plaire à un personnage masculin (l’épouser). Faut-il condamner ces jeux qui renforcent les pires stéréotypes ?

J’étais invitée au séminaire Anthropologie des mondes de la mode (organisé par Anne Monjaret, Kristell Blache-Comte et Aurélia Gualdo) ce jeudi 13 février à parler des « impacts de la technologies sur le corps et dans la mode ». Mon intervention Une garde-robe numérique, pour quoi faire ? Mode et jeux vidéo pour femmes au Japon, m’a permis d’étudier la mode dite « virtuelle » comme une forme de sacrifice volontairement consenti par les joueuses en vue de… ?

Les gadgets électroniques asseptisent notre sexualité?

A Strasbourg, depuis sa création en 2010, le Forum Européen de Bio-éthique, organisé par Israël Nisand, fait toujours salle comble au point que les tables rondes sont maintenant diffusées en direct sur Internet. Cette année, honneur honneur : la table ronde à laquelle je participais (en compagnie de Serge TISSERON et Carole BURTE) faisait la clôture de l’événement, samedi 7 février. Intitulée « La sexualité de demain », elle m’a permis d’aborder la question des technologies amoureuses au Japon comme une sorte de cas « bon à penser » pour réfléchir sur ce que les médias décrivent volontiers comme une invasion de sex-robots et de gadgets « trop » attachants.

Capture d’écran 2020-02-13 à 18.36.42

L’argument de la table ronde était le suivant : « Faire l’amour avec un robot, faire l’amour à distance, assouvir tous ses fantasmes, décupler son plaisir, améliorer ses performances, modifier l’apparence des appareils génitaux, trouver des partenaires sur internet et jouir à la demande, cela pourrait bien être la sexualité de demain. Mais le risque, lorsqu’on évolue dans une société qui marchande nos désirs et nos plaisirs à grand renfort de nouvelles technologies, n’est-il pas finalement d’appauvrir ou d’aseptiser notre univers fantasmatique ?« .

« S’aimer dans l’autre monde » (contribution à un livre sur la mort)

bad_apple_wars_asie_1778Pourquoi des millions de Japonaises s’amusent-elles à « jouer » le rôle d’une morte ?

Aujourd’hui, 31 janvier 2020, sortie en librairie d’un livre consacré à la mort et au traitement qui lui sont diversement réservés depuis la Grèce antique jusqu’à l’ère digitale : [Im]matérialités de la mort. Dirigé par l’anthropologue Valérie Robin Azevedo, publié aux éditions du CNRS, le livre (auquel je participe) m’a permis d’étudier le jeu Bad Apple Wars (Idea Factory) et l’anime dont il s’inspire (Angel Beats!). Dans ces oeuvres, le personnage central meurt puis se… réveille dans un campus. Le campus est la métaphore de cet espace intermédiaire (chuin) occupé par l’esprit des défunts pendant 49 jours après leur trépas, 49 jours aux termes desquels, idéalement, ils trouvent la paix et se détachent de l’ici-bas. A ce sujet, un souvenir (douloureux) : j’avais eu le malheur de demander à une amie dont le père venait de mourir si je pouvais prier pour lui pendant o-Bon. Elle m’avait répondu : « Non, il n’est pas encore mort (bouddha) »… Les 49 jours n’étaient pas encore passés.

Giard Agnès, « S’aimer dans l’autre monde : exorcismes numériques au Japon », in: Valérie Robin-Azevedo (ed.), [Im]matérialités de la mort, Paris, CNRS éditions, coll. Les Essentiels Hermès, 2020.

Affiche du colloque « Identités désirées au Japon »

L’homme travesti en héroïne manga est Inuyamai Nuko, créateur de NukoPan, un des cercles Kigurimi les plus célèbres au Japon. L’affiche est en ligne depuis quelques jours sur le site du musée du quai Branly !

Capture d’écran 2019-12-03 à 12.06.29

AAC: « Identités désirées au Japon », colloque au musée du quai Branly

J’organise avec le groupe de recherche Emtech un colloque international au musée du quai Branly (mercredi 29 et jeudi 30 avril 2020) : « Desired Identities. New Technology-based Metamorphosis in Japan » (Identités désirées. Métamorphoses et nouvelles technologies au Japon).

Capture d’écran 2019-11-16 à 11.30.22

Ce colloque invite les chercheurs à partager leurs expériences et leurs résultats de terrain au Japon (ou sur des terrains similaires) concernant le phénomène estampillé kyara-ka – « se transformer en personnage » (Aihara Hiroyuki, 2007) – qui donne maintenant naissance à ce que Nozawa Shunsuke (2013) nomme « un art émergent de l’auto-modélisation ». Basé sur des techniques de déguisement élaborées, le phénomène kyara-ka recouvre une grande variété de stratégies et de pratiques liées à la présentation de soi : cosplay, kigurumi, banque de voix synthétiques, VTuber, usage de filtres vocaux-vidéo pour se mettre en scène sous la forme d’un personnage synthétique…

En explorant les différentes manifestations de ce processus social de « chosification de l’humain », le colloque entend questionner les raisons pour lesquelles un nombre croissant de personnes se customisent en personnages. L’objectif du colloque est de traiter dans leur complexité les questions que soulèvent ces actes volontaires, et peut-être ironiques, d’oblitération. Quel est le profil de ces hommes et ces femmes qui se métamorphosent en créatures produites par infographie ? Comment vivent-ils le fait d’être aimés non pas pour eux-mêmes mais pour leur alter-ego numérique ?  Quels récits, petits ou grands, accompagnent la production de ces doubles fictifs ? Est-il toujours pertinent d’analyser le phénomène en termes d’authenticité (original) ou d’artificialité (copie) ? Quelles attentes, quels refus, sous-tendent l’usage des personnages comme masques sociaux ?

Les propositions de contributions devront être envoyées AVANT LE 23 DECEMBRE 2019, sous forme d’un résumé en anglais en format PDF à agnes.giard@fu-berlin.de. Ce résumé de 2 à 3 pages doit inclure un titre et une courte biographie de l’auteur (avec son nom et ses affiliations). Cliquer ici pour l’AAC (anglais-français) : Call for Papers-EMTECH-bilingue

AAC « Objets de désir : les attractions fatales ? », Terrain n°75

La revue Terrain vient de mettre en ligne l’Appel à Contributions du numéro 75 que je coordonne sur le thème de l’attachement illicite à un non-humain : « Objets de désir : les attractions fatales ?« . La version en anglais est ici.

Ce numéro est parti de la colère ressentie (il y a deux ans) lorsque Mady Delvaux, à la tête d’une commission en robot-éthique, propose au Parlement Européen une charte « visant à empêcher les personnes de devenir émotionnellement dépendantes de leurs robots ». Appelant les autorités à lancer des programmes d’éducation aux interactions humains-machines, beaucoup de psychologues insistent eux aussi sur la nécessité de limiter les technologies de l’empathie artificielle, c’est-à-dire la capacité des simulacres à simuler. C’est sur ce point aussi que la réflexion portera : pourquoi certaines instances (lesquelles, pour quelles raisons) veulent-elles encadrer ou prohiber l’attachement sexuel et/ou sentimental à des objets ? Que cache cette peur de s’attacher et, par effet de comparaison, que dit-elle de notre culture ?

ill_4377617_e87a_her-ter

DESCRIPTIF : Axé exclusivement sur l’attachement amoureux à des objets perçus comme dangereux sur le plan affectif, ce numéro propose d’éclairer les controverses et les débats publics actuels sur les robots de compagnie  et les interfaces de dialogue en examinant de manière comparative des cas d’attachements jugés illégitimes. Avec le souci de mettre en regard les conceptions qui président à la création de partenaires, on s’intéressera aux entités soupçonnées d’entraîner l’humain dans le trouble passionnel ou dans la confusion sexuelle : robots, gadgets électroniques, mais aussi poupées, personnages fictifs, sculptures, ombres, statues, restes humains, plantes ou animaux…
Une première question sera celle des techniques et des scénarios mobilisés pour faire de l’objet un-e amoureux-se ou un-e amant-e. Dans quelles conditions les individus développent-ils des relations de coeur-cul aux choses ? Quels procédés, scripts ou rituels (Gagnon 1973 ; Bozon 2016) sont-ils élaborés individuellement ou collectivement en vue de transformer l’objet en partenaire affectif ? Quelles stratégies se dissimulent derrière le fait d’aimer un objet, ou de prétendre l’aimer à l’instar d’un être humain ?
Une deuxième question sera celle des contextes rendant possibles ou non cette forme d’attachement. Comment se dessinent les frontières entre amour licite et illicite pour les objets ? De quelles logiques les objets se font-ils les révélateurs (Gell 1998 ; Latour 2009 ; Haraway 2016) lorsque leur pouvoir d’emprise est perçu comme une menace ? Que cachent les tentatives d’interdire ou d’encadrer l’aptitude qu’ont certains objets à créer de l’empathie ?

Publication dans HAU de l’article « Jouir autrement »

hau.2019.9.issue-2.coverLa revue HAU: Journal of Ethnographic Theory, publiée par l’Université de Chicago, vient de publier la traduction en anglais de l’introduction qu’Emmanuel Grimaud et Anne-Christine Taylor avaient rédigé pour le numéro 67 de Terrain, introduction à laquelle j’avais collaboré en tant que membre de l’équipe qui coordonnait le numéro « Jouir ? ».

Agnès Giard, Emmanuel Grimaud, and Anne-Christine Taylor, « Climaxing in other ways and other places: From plant spasms to psychopomp pillows, » HAU: Journal of Ethnographic Theory vol. 9, no. 2 (Autumn 2019): 359-372.

“Emotional Attachment to Machines” : colloque à Berlin, 25-26 oct.

Les 25 et 26 octobre 2019, à l’Université Libre de Berlin, le colloque international que j’organisais sous l’égide du groupe de recherche EMTECH accueillait quatre chercheurs japonais (parmi lesquels deux chers amis : OGAWA Kôhei qui a créé “Andoidol U” et le célèbre « Sanctuaire expérimental de l’amour » au laboratoire d’Ishiguro et TAKAHASHI Nobuhiro, inventeur du premier appareil pour embrasser à distance avec la langue, du premier robot en forme de fesses et qui nous a fait l’honneur de venir avec le Sense-Roid, afin que nous puissions faire l’expérience –en première européenne– de « nous toucher nous-même »). Il y avait aussi 5 chercheurs occidentaux, dont Paul Dumouchel et Marc Steinberg (tous les deux en keynote).

Capture d’écran 2019-10-31 à 11.41.55

L’Attachement émotionnel aux machines : Nouvelles façons de créer du lien au Japon

Au Japon, un nombre croissant d’interfaces issues des Technologies de l’Information et de la Communication (TC) sont spécifiquement conçues pour favoriser l’attachement : les robots de compagnie, les épouses holographiques, les petits amis à télécharger et les partenaires en réalité augmentée sont commercialisés à des prix toujours plus attractifs. L’attrait qu’ils exercent est tel qu’une frange non-négligeable de consommateurs affirme préférer ces formes de vie artificielles aux humains de chair et d’os. Ce colloque international et interdisciplinaire s’intéressera à la manière dont l’être humain établit des relations intimes avec des «entités numériques émotionnellement intelligentes» et aux raisons pour lesquelles il s’engage dans une histoire avec elles. L’impact de ces technologies sur les structures traditionnelles de la famille et de la société sera également exploré.

Programme

VENDREDI Oct 25, 2019 | 9:30–18:30

9:45–10:00 | Elena GIANNOULIS & Agnès GIARD
: Introduction

10:00–11:15 | Keynote I – Paul DUMOUCHEL (Ritsumeikan University, Japan): Desiring Machines

11:15–12:00 | Kōhei OGAWA (Osaka University, Japan): Can Androids be a Social Entity for Us?

14:00–14:45 | Tatsuya NOMURA (Ryukoku University, Japan): Rapport with Robots and a Possibility of Its Danger

14:45–15:30 | Agnès GIARD (Freie Universität Berlin, Germany): Marrying a Digital Creature, Fake Weddings in 2.5D Space

16:00–16:45 | Hidenobu SUMIOKA (Hiroshi Ishiguro Laboratories; Advanced Telecommunications Research Institute International, Japan)
: Mediated Social Touch to Build Human Intimate Relationship

16:45–17:30 | Nobuhiro TAKAHASHI (The University of Electro-Communications; 
Tokyo Institute of Technology, Japan): Expression, Transmission, and Archiving of Humanity by Using “Interactive Humanoid Mediums”

17:30–18:30 | Sense-Roid Workshop (tous les participants sont invités à faire l’expérience du Sense-Roid)

SAMEDI Oct 26, 2019 | 10:15–17:30

10:30–11:30 | Keynote II – Marc STEINBERG (Concordia University, Canada): Producing Intimacy: Characters and/as Mobile Media

11:30–12:15 | Giulia DE TOGNI (University of Edinburgh, UK): Feeling the Heart in the Robot: Will ‘Robotic Hearts’ replace Human Hearts in AI-driven Health and Social Care Systems?

14:00–14:45 | Anne ARONSSON (University of Zurich, Switzerland): Social Robots in Elderly Care: The Turn toward Emotional Machines in Contemporary Japan

14:45–15:30 | Véronique AUBERGÉ (Laboratoire d’Informatique de Grenoble, France): 
“Socio-Affective Glue Robots » and Elderly Isolated People

16:00–16:45 | Erez GOLANI SOLOMON (Waseda University, Japan; Bezalel Academy of Arts & Design, Israel)
: A Temple is a Machine for the Dead, and for the Living

16:45–17:30 | Panel Discussion. Chair: Agnès Giard / Panelists: Paul Dumouchel, Kōhei Ogawa, Carman Ng, 
Marc Steinberg, Hidenobu Sumioka

Organisé par : Elena Giannoulis – Agnès Giard – Berthold Frommann

Télécharger le programme complet (avec les résumés)

Les prothèses sentimentales au Japon

54-804384_1_LRGLa revue d’anthropologie Cultures-Kairos consacre son numéro 10 au thème des prothèses, un numéro auquel je participe avec une reflexion sur tous ces objets bizarres qui, au Japon, remplissent le rôle de fausses mains. Cela va des mains en silicone qu’on peut coller sur son iPhone (pour serrer une main de femme pendant un appel) et des gants de latex « à la peau blanche » (pour se masturber en ayant l’impression d’être masturbé par une beauté manucurée), jusqu’aux gadgets électroniques qui synchronisent une main articulée avec une vidéo en 3D… La love doll fait partie de ce continuum d’objets qui remplissent le rôle de prothèses sentimentales. L’occasion de remettre en cause la notion habituelle de prothèse comme « outil pour pallier un manque ».

Je défends une thèse contraire, en m’appuyant sur les travaux développés par Henri-Jacques Stiker, Tom Shakespeare, Myriam Winance ou Nicholas Watson (Disability Studies) pour qui le « handicap » n’existe que dans le cadre de sociétés qui accordent la priorité aux notions de performance et de productivité. De la même manière, les love dolls ne pouvaient naître que dans le cadre d’une société qui valorise la famille comme unité reproductive. A ce sujet, le Huffington Post Japan vient tout juste de publier  un article sur l’opposition au mariage pour tous : les arguments des opposants sont que si les homosexuel-les avaient droit au mariage, ils n’auraient que « la meilleure part » (tsumami-gui, つまみ食い) sans les ennuis qui vont avec (les enfants). En clair : le mariage doit rester le lieu du devoir (la reproduction). Etant donné qu’il existe déjà, et depuis longtemps au Japon, des moyens juridiques de faire couple avec une personne de même sexe, les revendications des associations LGBT japonaises semblent absurdes. Qu’elles le soient ou pas, il est en tout cas révélateur que les positions sur le mariage soient si définitives : on se marie pour se reproduire (se reproduire sans l’aide d’une tierce personne s’entend). Point barre.

Mon article s’intitule : « La love doll au Japon : une prothèse de couple pour célibataire ? » et présente la love doll comme « pivot d’une mise en scène de soi qui permet de performer le bonheur raté d’être à deux » (ainsi que le formulent magnifiquement Axel Guïoux et Evelyne Lasserre, coordinateurs du numéro « Les horizons prothétiques prochains et lointains: vers quels degrés d’incorporation pour quelles définitions de l’humain? »

Si vous consultez le site depuis l’étranger, mettez en place un VPN. Je crois que c’est la seule façon d’avoir accès aux articles de la MSH.

54-804384img06

心臓が飛び出るくらいリアル!(Shinzô ga tobideru kurai riaru)
Elle paraît si réelle que cela fait un coup au coeur.
.
忘れかけていた女性のぬくもりを思い出させてくれそう (Wasurekakete ita josei no nukumori o omoide sasete kuresô)
Elle réveille le souvenir de la chaleur d’une femme oubliée
.
着信が着たら手を握って (Chakushin ga kitara te o nigitte)
Quand vous recevez un appel, prenez la main.
.
スマホをいじる時は恋人つなぎ (Sumaho o ijiru toki wa koibito-tsunagi)
Le moment où vous touchez le smartphone, c’est celui où les amoureux entrelacent leurs doigts
.
独りぼっちの時はスリスリして (Hitori-bocchi no toki wa suri-suri shite)
Quand la solitude vous envahit, vous la caressez