Le vendredi 9 juin, l’Université de Vienne accueille une journée d’études sur les « poupées en tant que simulacres humains ». La journée est organisée par le département Sciences du Religieux, à l’initiative de Fabio Gygi (SOAS, Londres) qui parlera des ningyō kuyō (rituels funéraires pour poupées) au Japon, et de la doctorante Alisha Sakia qui parlera des poupées Blythe. J’y participe sur le thème des love dolls, aux côtés de…
• Prof. Hans Gerald Hödl (Université de Vienne) sur les poupées jumelles en Afrique de l’Ouest
• Linda Franca (MA, Université de Vienne) sur les marionnettes dans le mysticisme juif
• Victoria Nelson sur un chapitre de son livre “The Secret Lives of Puppets”
• Joseph Chadwin (Université de Vienne) sur les funérailles de poupées en Ecosse
Bref, une bonne équipe parée pour le lancement des Doll Studies (si cela n’existe pas déjà). La journée s’intitule « Thinking through dolls » et s’achève avec une conférence de Joe Moshenka (Univ. d’Oxford) intitulée : “Iconoclasm as Child’s Play: Dolls and Idols in the Reformation”.
Mon intervention (« Love Dolls Shaped as Ghosts – Rituals Practices around Human Simulacra for Adults in Japan« ) mettra en lumière cette contradiction apparente que les love dolls – a priori conçues pour fournir une présence – sont configurées comme des êtres disparus, absents. Bien qu’elles soient « offertes à aimer » (vendues) sur des sites commerciaux imitant des sites de rencontre et que le marketing des poupées vise à les « faire passer » pour des humaines, les love dolls japonaises restent avant tout des objets vacants, évanouis. Pourquoi ?