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Agnès Giard

アニエス・ジアール:経歴

私はフランス人ジャーナリストで日刊紙「リベラシオン」に記事を書いており、同紙の恋愛人類学専門部の責任者です。
人類学者であり(パリ・ナンテール大学の准研究員)、8冊の本の著者で、そのうち3冊が日本で翻訳されています。

私は、11歳の時に、宇宙海賊キャプテンハーロック(松本零士)を知り、ファンになりました。
それがきっかけで、頻繁に日本を訪れるようになりました。
そして、多くの女性と男性が二次元キャラクターに惹かれること知りました。推し活や、祭壇等の文化に触れました。
二次元のキャラクターとの恋愛を楽しむファンについてもっと知りたいと思い、現在、「現代日本における、恋愛・結婚」を研究のテーマにしています。

2018年、京都大学 (JSPS) の客員研究員として、「2次元カウンターカルチャー」に関する調査を開始しています。
そのなかで、Voltage、Cybird、Idea factory、Maria Crown、HexaDrive、Primaniacs、Cozywave、K.UNOなど、乙女ゲームに関する企業のクリエイター、プロデューサー、社長に会うことができました。

2017年2018年に、 2019年に、2020年には、パリ·ナンテール大学やヨーロッパの研究プロジェクトEMTECH「感情を持つ機械:日本におけるデジタル親密さ」の協力を得て、「日本でのキャラ化文化」に関した第一回国際会議をフランスにて開催しました。

現在は、「好きなキャラクターと一緒に暮らせる世界 」をテーマにした著書を執筆中です。
この研究は、フルカラーで約400ページの図鑑として出版されることを目標にしています。
この本によって、オタ活や量産に関わる人々の言葉やイメージ、そして日本のアート作品を記録したいと思っています。

また、二次元のキャラクターとの恋愛というテーマ以外にも、日本のアートに関する以下のような活動をしてきました。

2008年にはバルセロナのギャラリー《Artz21》で日本美術展を企画したほか、その後、日本に関する数多くの文化イベントに関わってきました。(パリのケ・ブランリ美術館「Musée du quai Branly」やギメ東洋美術館「Musée Guimet」の展覧会、講演、美術学院におけるワークショップなど)。

2006年にフランスで、2010年に日本で出版された、『L’Imaginaire Erotique au Japon / エロティック・ジャポン 』(河出書房新社、二村淳子訳)は、東京堂書店や蔦屋書店で、外国人による書籍のベストセラーのひとつとなりました。

2012年にフランスで、2018年に日本で『 Les Histoires d’amour au Japon愛の日本史』(国書刊行会、谷川渥訳)を出版しました。

また、『Dictionnaire de l’amour et du plaisir au Japon / 仮題:日本における愛と快楽の辞典』(2008年)、『Les Objets du désir au Japon /  仮題:日本における欲望の対象』(2009年)を出版した後、2010年にヴィラ九条山で研究滞在を取得し、2012年にラブドールに関する博士論文を開始した。

2016年、論文は、書籍「Un Désir d’Humain, Les love doll au Japon(仮題:人間の願望)」として発売されました。出版社「レ・ベル・レトル」( Les Belles Lettres)の出版社は特に与謝野晶子、芥川龍之介、森鴎外などの翻訳で有名ですが、それ以外にも文楽人形、仏教の歴史、日本芸術におけるボディランゲージ等の学術研究でも知られています。
本書は、人間と人形の相互コミュニケーションについてドルの持ち主とメーカーたちの考え方をフランスに紹介しました。また、本書は2017年、ICASブックプライズから「アジア研究分野でフランスで出版されたベスト5冊」の1冊として表彰されています。

また、 日本の文化現象のメディア、出版活動やアーティスト(横尾 忠則、沙村 広明、Aquirax Uno、会田 誠、山本 タカト、丸尾 末広、駕籠 真太郎、上田 風子、森口 裕二、田亀 源五郎、金子國義、太田螢一など)への取材・コラボレーションを行ってきました。

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Agnès Giard, née en 1969 en Bretagne est journaliste, anthropologue, chercheuse associée à l’Université de Paris Nanterre (laboratoire Sophiapol). Ses recherches portent sur l’industrie des simulacres affectifs (épouse holographique, partenaire numérique, poupée vocale, clone post-mortem, love doll) dans le contexte du dépeuplement du Japon.

Après une formation littéraire (Hypokhâgne-khâgnes, Maîtrise de lettres modernes), elle fait ses débuts dans Le Magazine littéraire, avec un article sur Haruki Murakami, et dans les premiers fanzines de culture manga (Animeland, Tsunami).

A partir de 1997, elle part au Japon pour y réaliser des enquêtes qui aboutissent à la publication de livres réalisés en collaboration avec des artistes japonais contemporains (Tadanori Yokoo, Akira Uno, Makoto Aida, Yasuji Watanabe, Takato Yamamoto, Gengoroh Tagame, Fuco Ueda, Suehiro Maruo, Yuji Moriguchi, Toshio Saeki, etc).

Sélectionnée pour la Villa Kujoyama en 2010, Agnès Giard devient chercheur-en-résidence à Kyôto pour  réaliser une collecte (sous l’égide du Ministère des affaires étrangères) : Les histoires d’amour au Japon. Ce livre, publié en 2012, est le quatrième d’une série d’investigations consacré aux représentations collectives véhiculées par les marchandises, les oeuvres ou les discours produits dans le Japon contemporain.

En 2015, Agnès Giard soutient une thèse de doctorat d’anthropologie, à l’Université de Nanterre (Directrice : Laurence Caillet), portant sur l’effet de présence dans les objets anthropomorphiques japonais. Elle obtient la mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité.

Son travail de doctorat – édité en 2016 aux Belles Lettres sous le titre Un Désir d’humain Les love doll au Japon – est récompensé du Prix spécial du jury (prix de thèse) par l’Université Paris Nanterre, puis distingué par l’ICAS-GIS Asie, en 2017, comme un des 5 meilleurs ouvrages publiés dans le domaine des études asiatiques en France.

Elle est l’organisatrice, avec le laboratoire Sophiapol, de deux colloques internationaux spécifiquement dédiés aux ersatz émotionnels : « L’Attachement aux cyber-choses. Logiciels sentimentaux, love-bots et séducteurs de synthèse » (en 2017) et « Techno-réalités et créatures affectives : les dispositifs de simulation amoureuse » (en 2018).

Chercheuse postdoctorale au sein du groupe de recherche européen EMTECH  (Emotional machines: The Technological Transformation of Intimacy in Japan) à Freïe Universität Berlin, elle organise ensuite les colloques internationaux “Emotional Attachment to Machines: New Ways of Relationship-Building in Japan” (2019) et “Desired identities: New-Technology based Metamorphosis in Japan” (en 2020).

Elle est membre du comité de direction de la revue Hermès  et membre du Conseil éditorial de la revue Terrain, depuis fin 2017. Elle a publié 8 livres dont 3 ont été traduits en japonais.

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