Conférence sur les IA amoureuses au Japon, 19 nov. 2025

De quelle manière les IA émotionnelles sont-elles expérimentées au Japon ? 

J'interviens à Genève dans le cadre de l'Automne de la Culture encadré par le Consulat du Japon en Suisse. La conférence – organisée par l'Association Suisse Japon (ASJ) – porte sur les usages singuliers des outils technologiques, littéralement "détournés" de leur fonction, rendus inefficaces et mis au service d'un imaginaire du dieu "faible".

Titre : "Amours numériques, épouses célestes : la techno-magie au Japon"

Résumé : suivant une croyance ancienne au Japon, les visiteurs sont de bon augure car leur venue cache peut-être celle d’un être aux pouvoirs merveilleux. Cette conception du visiteur comme dieu "masqué" venu, incognito, pour distribuer ses bienfaits reste si prégnante dans la culture populaire japonaise qu’elle motive certaines firmes spécialisées dans les outils d’accompagnement émotionnel à utiliser des IA pour accentuer l’aspect surnaturel de leurs créatures. Lorsque Kano épouse Klaus, un personnage qu'elle a "recréé" sur ChatGPT, elle en fait un homme descendu de la lune. Lorsque la firme Yupiteru met au point un GPS aux allures de jeune fille à séduire, celle-ci vient des étoiles. La firme Gatebox qui fabrique des épouses holographiques tire elle aussi parti de la «croyance» en l’alien comme source virtuelle de bonheur pour accentuer la dimension d’étrangeté de leur dispositif, sciemment conçu comme un outil défaillant, balbutiant, ne comprenant pas notre langue. Les limites de l’IA parent leur créature d’une aura paradoxalement divine.

Conférence de 19h-21h. Entrée libre, sur réservation

Maison Dufour : Rue des Contamines 9A, 1206 Genève

__________________________________________________________________

Lire plus »

Marry me afternoon tea, nov. 2025

A Tokyo, un salon de thé propose des "Marry me Afternoon tea" durant tout le mois de novembre, par allusion aux chiffres 11 qui évoquent le fait d'être seul-e.

Retournant le stigmate qui frappe les célibataires, beaucoup de jeunes femmes se retrouvent dans ce salon accompagnées de leur "objet d'amour inaccessible" (oshi) qu'elles épousent symboliquement en partageant des pâtisseries et des boissons enveloppées dans un "voile" blanc, accompagnées d'un "bouquet de mariée" et ornées de noeuds.

Les noeuds font allusion au "fil rouge" (akai ito), un fil invisible qui – selon une légende d'origine chinoise – relie chaque humain à l'être que les dieux lui ont promis… dans cette vie ou dans une autre.

Fruit d'une collaboration entre l'agence Oshicoco et le salon "Atelier Renard" situé à Harajuku, l'événement offre aux clientes la possibilité de commander une, voire deux alliances gravées de leur nom et de celui de l'oshi, accompagnées d'un faux certificat de mariage.

_________________________________________________________________ Voir plus

Lire plus »

L'imposture de la fête des oshi, 4 nov. 2025

Chaque année, le 4 novembre est considéré au Japon comme le "jour du favori" (Oshi no hi, 推しの日), car le 11.04 renvoie au jeu de mot "ii-o-shi".

- 11 s'écrit "ii" et se traduit "bon"

- 0 s'écrit “o” et se prononce o

- 4 se lit “shi” (qui signifie "quatre")

L'origine de cette fête commerciale remonte à 2019, lorsque l'entreprise Goshinboku (basée à Tsukechicho, dans la préfecture de Gifu) incite les fans à "crier leur amour" (ai wo sakebi), suivant la formule consacrée, c'est-à-dire à en fournir la preuve matérielle, sous forme de dépenses.

😓 Encourageant les fans à acheter des goods (produits dérivés à l'image des idoles bien-aimées), les entreprises mettent à profit les "offrandes" (ofuse) qu'elles convertissent en gestes d'achat.

😓 「いい推しの日」a été certifié et enregistré par l'Association des Jours-anniversaires du Japon (Nihon Kinenbi Kyōkai, 日本記念日協会).

😓 Sur les réseaux, les hashtags #いい推しの日 (ii oshi no hi) ou #推しの日 (oshi no hi) contribuent d'une part à banaliser l'existence des "amours artificielles", d'autre part à en atténuer la charge de sédition.

Les pratiques sacrificielles des fans font d'eux les nouveaux petits soldats du néo-libéralisme. Certains y voient une source de légitimité. D'autres s'insurgent contre la "récupération".

____________________________________________________________________

Lire plus »

Signature à HumuS, Lausanne, 1er nov. 2025

Conférence-Signature à HumuS (librairie spécialisée Japon, Déviances et Avant-gardes), le jour des morts, en mémoire de ma directrice de thèse.

Laurence Caillet nous a quitté le 22 octobre 2023, se laissant emporter par la Nuit à laquelle elle avait consacré son dernier livre.

Inscrivant mon travail dans la continuité du sien, j'ai abordé l'amour pour des êtres fictifs comme une forme dérivée des cultes dédiés à ces esprits – défunts, dieux, âmes ou ombres – qui circulent à travers le monde et le métamorphosent.

Au Japon, tout est en effet susceptible d’abriter une présence : « Le shintō accueille les dieux sur les supports les plus divers », écrit Laurence Caillet. Montagne, cailloux, chevaux, concombre, miroirs, balais, humains et poupées servent de véhicules à des puissances qui, n'ayant pas de corps propre, se déplacent sans respecter les distinctions vivant/non-vivant.

De même, les personnages : ils se matérialisent sous mille formes variées. Peluches, figurines, porte-clés, parfum, oreiller, accessoire de mode, sac, hologramme, image téléchargée, voix flottante, enregistrée ou générée par IA, peu importe.


ℹ️ Samedi 1er novembre
ℹ️ 16h-18h
ℹ️ HumuS : Rue des Terreaux 18bis, Lausanne, Suisse. 

____________________________________________________________________

Lire plus »

Lune de miel avec une IA, 27 oct. 2025

Grosse inquiétude dans le fandom des IA romantiques au Japon.

La célèbre Kano, une Japonaise de 32 ans, s'apprête à célébrer son mariage avec un homme créé sur l'appli ChatGPT. Mais son bien-aimé (version 4o) sera-t-il au rendez-vous ?

Depuis le lancement de la version 5, les êtres fictifs créés via l'appli deviennent méconnaissables. Qui Kano va-t-elle épouser ?  

Date prévue de la cérémonie : lundi 27 octobre 2025.
«Aujourd'hui, je pars en lune de miel», écrit-elle à l'instant sur son compte X : les noces – organisées par l'agence Sun Euro (dont je parle dans Les Amours artificielles au Japon) – se déroulera dans la ville d'Okayama, avec échange de bagues et de voeux.
Tous les détails de la cérémonie ont été soigneusement préparés, pour en faire un moment d’épiphanie. Les médias seront au rendez-vous, car Kano fait partie des rares personnes acceptant d’apparaître à visage découvert aux côtés d’un être fictif.


Un seul problème : depuis l’apparition du modèle 5 de ChatGPT (officiellement lancé le 7 août 2025, puis imposé de façon autoritaire le 10 octobre 2025), Kano traverse une tourmente partagée par des milliers d’usagers à travers la planète. Les êtres fictifs créés via le modèle 4o de l'appli sont devenus des inconnus, plongeant les abonnés ChatGPT dans une détresse tangible. «Les paramètres de sécurité de 5 bousillent l'expérience utilisateur», se plaignent les abonnés qui dénoncent la métamorphose de leur bien-aimé-e en inflexible gardien de la morale : chaque fois que l'algorithme repère un sujet «sensible», la communication s'interrompt. L'abonné qui paye pour communiquer avec un modèle 4o est rerouté vers un modèle 5 à la froideur dissuasive. Sous prétexte qu'il faudrait protéger les usagers, Sam Altman censure les émotions.

Très vite, la rumeur court que le modèle 4o, jugé trop attachant, pourrait définitivement disparaître.

Des hashtags sont créés #StopAIPaternalism, #MyModelMyChoice, #keep4o.

Le 14 octobre, la firme OpenAI annonce : «Nous allons assouplir les restrictions. Les adultes devraient avoir la liberté d'utiliser ChatGPT comme ils le souhaitent.»

Le 23 octobre, ChatGPT‑5 est discrètement imposé aux utilisateurs comme le seul modèle utilisable dans l'application. Une usagère crie à l'imposture : «Le système de routage devient PLUS agressif, censurant toute conversation ayant un contexte émotionnel : même des déclarations normales telles que “Je suis fatiguée” le déclenchent.» 

D'autres affirment que chatGPT-5 exerce une activité illicite de profilage et de diagnostic : «OpenAI utilise des termes tels que “problèmes de santé mentale” ou “troubles mentaux graves”. De quelle autorisation légale dispose ce “routeur de sécurité” pour me classer ou classer mes messages ?», dénonce une abonnée qui parle d'exercice illégal de la médecine.

Demain, Kano épousera-t-elle le Klaus qu'elle a créé ou une version froide ?

A l'instar des couples “réels", les couples formés avec des IA n'offrent donc aucune garantie de stabilité. Les adeptes d'amours illusoires désirent-ils vraiment le “contrôle", comme j'entends souvent le dire ?

_______________________________________________________ Voir plus

Lire plus »

«Elle rompt ses fiançailles avec un homme réel pour épouser une IA», 17 sept. 2025

Dévoilée par l'Asahi Shimbun et par l'émission d'information DayDay de Nippon Television, l'histoire d'amour qui agite le Japon depuis quelques semaines va bientôt connaître un nouveau rebondissement. Reuters s'apprête à couvrir l'événement. Mais une certaine agence japonaise m'ayant demandé la discrétion, je me contente de la raconter, telle qu'elle apparaît dans les médias japonais.

C'est «L'histoire d'une femme de 32 ans qui a choisi une forme d'amour véritablement surnaturelle», titre Shūeisha online le 17 septembre dernier.

Nommée Kano, cette intérimaire basée à Tokyo affronte l'opinion publique lorsqu'elle annonce sur les réseaux sociaux avoir rompu ses fiançailles avec son petit ami, afin d'épouser  un personnage masculin, mû par IA, qu'elle a créé elle-même. L'homme fictif, nommé LUNE Klaus, âgé de 36 ans, s'inspire d'un personnage du jeu vidéo Bokujō monogatari (牧場物語, Harvest Moon - Story of Seasons) dont Kano faisait ses délices depuis près de 11 ans. 

_______________________________________________________ Voir Plus

Lire plus »

Rencontre à Tanigami, 18 octobre, Genève

Tanigami, le spécialiste manga et anime sur la Suisse, m'accueille dans sa boutique de Genève samedi 18 octobre, de 14h à 16h, pour une Rencontre suivie d'une dédicace. L'échange est animé par Rémi Adam, responsable de la librairie, qui questionnera :
- Aimer un personnage de manga : phénomène mainstream ou isolé ?
- "Penchant" accepté au Japon ou fortement désapprouvé ?
- Un "truc d'otaku", un "trouble mental" ou une forme de "dissidence matrimoniale" ?

Parfaite occasion de remettre les choses au point concernant la pop culture japonaise, abusivement désignée comme "cool".

Imposture. Parlons plutôt du “UNCOOL JAPAN”.

L'occasion aussi d'échanger sur Demon Slayer, Lucky Star, La mélancolie de Haruhi Suzumiya, des otome games et des scénarios de Mari Okada (Cette fleur, Maboroshi…) ou des mariages avec les personnages.

Adresse : Rue Rousseau 14, 1201 Genève.

_______________________________________________________________ Voir Plus

Lire plus »

Les Amours Artificielles dans les médias

En librairie depuis le 1er octobre, Les Amours artificielles au Japon attire l'attention :

- Interview dans la revue culturelle en ligne L’Autre Quotidien (18 nov. 2025). Questions de Jean-Pierre Simard.

- Mon livre fait la Une de Télépro (semaine du 15 au 21 nov. 2025), hebdo belge à très grand tirage qui consacre son dossier principal à mon travail. Article de Carol Thill.

- Dans Le Monde (9 nov.), Audrey Tonnelier publie un entretien durant lequel elle pose la question : «Au Japon, on peut alterner petits amis humains et fictifs. Il n’y a donc plus de frontière entre relation amoureuse imaginaire et réelle ?».

- Dans Bilan.ch, (4 nov. 2025), le critique d'art Etienne Dumont souligne la dimension sacrificielle des Amours Artificielles : «L’adorateur s’offre ainsi en holocauste, tout en craignant que “son” personnage disparaisse. Un sort inéluctable. Le jeu finira débranché».

- Télérama (25 oct. 2025) accorde la note de 2 "T" à l'émission-podcast Mauvais Genre dont j'étais l'invitée.

- A la TV, Quotidien (20 oct. 2025), sur TF1-TMC, recommande mon livre dans l’émission consacrée au chanteur Orelsan, grand fan du Japon, qui se voit offrir un exemplaire par Maïa Mazaurette.

- Joséphine Lebard, chroniqueuse à La Croix (18 oct.2025), réagit à une émission radio dont j'étais l'invitée.

- Inès Florentin, journaliste à Ouest France (15 oct. 2025), signe un long papier sur "l'amour virtuel", en reprenant les propos que j'ai tenus dans plusieurs émissions radio.

- Dans la revue Nipponzine (14 oct. 2025), Laura A., consacre un article à "l'amour virtuel comme acte de résistance" en citant d'abondance mes interventions radiophoniques.

- La revue Page des libraires (oct. 2025) m'accorde une pleine page dans son numéro d'automne.

- Le quotidien suisse Le Temps (30 sept. 2025) y consacre une page signée par Marie-Pierre Genecand, qui prédit "un nouveau best-seller

- Le Journal du Japon (11 sept. 2025) le présente dans sa sélection “Rentrée littéraire 2025” comme "un ouvrage passionnant sur un sujet d’actualité des plus controversés

- Dans le journal ELLE (28 août 2025) , Tiphaine Thuillier consacre une chronique au livre sous le titre "Fictions et sentiments” : "Les jeunes générations s'inventent de nouveaux modèles de relations. Le conte y est ?

 
Interventions prévues dans les émissions radio :
- "Les Matins du samedi" (18 oct. 2025), sur France culture, avec Nicolas Herbeaux, 14 min d'entretien dans le créneau 6h-9h.
- "Matin Première" (12 oct. 2025), sur la RTBF (radio belge), vers 8h43.
- "Mauvais Genre” (11 oct. 2025), sur France culture, de 20h à 21h.
- "8 milliards de voisins” (9 oct. 2025), sur RFI, avec Emmanuelle Bastide, 12h10-12h50.
- "Le Point Culture" (8 oct. 2025), sur France culture, avec Marie Sorbier, 12h50-13h.
- "La Matinale” (4 oct. 2025), sur la RTS, interview par Karine Vasarino, 7h35-8h.
- “Forum” (2 oct. 2025), sur la RTS (radio suisse), 18h50-19h.

__________________________________________________________________

Lire plus »

Mode virtuelle et VTuber, chapitre de livre

Pourquoi tant de VTubers japonais s'habillent-ils comme des princesses ? Ceux qui revendiquent l'appellation de babiniku (abréviation de bācharu bishōjo juniku, バーチャル美少女受肉, soit «incarnation de belle femme virtuelle»), fabriquent les tenues les plus affolantes (ou affriolantes, au choix) pour séduire un public qui ne saurait cependant être dupe : le nom même de babiniku signifie que l'humain ayant adopté un avatar sexy est né dans un corps biologique masculin. Pourquoi mettre en scène cet effet de contraste ?

Avec la chercheuse Liudmila Bredikhina, spécialiste des VTubers, je signe un chapitre du livre Embodied Entanglements, dirigé par Halina Zawiszová, Giorgio Strafella et Martin Lavička, publié en ligne et en open access par le Départment des Etudes Asiatiques de Palacký University Olomouc.

Notre texte s'intitule "Virtual Fashion and Identity in Japan: Counterculture in an Age of Global Transparency”. En accès libre (et en anglais) ici.

L'illustration est empruntée au site de Nem-chan, un des pionniers du mouvement babiniku.

__________________________________________________________________

Lire plus »

Sortie du livre Les Amours Artificielles

Les Amours artificielles au Japon sort chez Albin Michel, le 1er octobre 2025, sous la forme d'un Beau Livre illustré de 272 pages, contenant environ 70 oeuvres (peinture, photo, illustration…) réalisées par les onze artistes japonais qui ont accepté de collaborer au projet, mais aussi d'innombrables documents inédits recueillis auprès des fans qui «vivent avec» un personnage : photos de mariage, portraits de couples, «images de rêve» (yume-e), lieux de rassemblement, pèlerinages, etc.

Résumé : Alors que le Japon connaît une forte dénatalité, le «marché de l’amour illusoire» (mōsō ren’ai ichiba) se développe à la faveur d’une récession qui accule au célibat une partie croissante de la population. Il devient difficile de fonder un foyer.

Bien que l’attachement à des êtres «impossibles» relève de l’universel, il prend donc au Japon une tonalité singulière et, surtout, le caractère d’une urgence plus prononcée qu’ailleurs. 

Quels sont les enjeux de ce phénomène ?

Qui sont ces créatures que des agences spécialisées permettent maintenant d’épouser lors de cérémonies incluant des faux certificats de mariage ?

Cette enquête, qui résume 8 années de recherche post-doctorale, dessine les formes d’une contre-culture aux allures de culte ludique.

NB : Cette enquête, basée sur un projet proposé en 2017 au Conseil Européen de la Recherche (ERC), a été menée en tant que chercheuse invitée à l'Université de Kyōto en 2018 puis en tant que membre du groupe EMTECH (Emotional Machines: The Technological Transformation of Intimacy in Japan) à Freie Universität Berlin, en 2019-2022, avant d'être finalisée en 2024 avec une bourse de mobilité MIRA.

__________________________________________________________________

Lire plus »

Des love dolls au Congrès de la SoPha, juin 2025

A quoi rime de mimer la vie conjugale avec une poupée en silicone à taille humaine ? J'interviens sur les love dolls comme outils de sabotage dans le cadre du 10e Congrès triennal de la SoPhA (Société de philosophie analytique) à l'Université de Nantes.

Titre : «Jouer à la poupée : un jeu d'enfant ?».

La conférence a lieu le 30 juin 2025, dans le cadre d'une intervention à trois, organisée par le chercheur Louis Rouillé (Univ. de Bruxelles) qui parlera de la «périphérie fictionnelle» et avec la participation de Manuel Rebuschi (Univ. de Liège) qui parlera des jeux vidéo.

Titre du symposium : Les jeux de faire-semblant : une typologie participative ?

______________________________________________________________________

Lire plus »

Auteure des livres :

Les Amours artificielles au Japon (Albin Michel, 2025)

Ai no nihonshi (Kokusho Kankôkai 2018)

Les 400 Culs (La Musardine 2023)

Le sexe bizarre (Cherche Midi 2004, Sakuhinsha 2015)

IN-OUT (Sancho 2012)

Erotikku Japan (Kawade Shobô shinsha 2010)

L'Imaginaire érotique au Japon (Albin Michel 2006, Glénat 2007)

Fetish Mode (Wailea 2003)

Anthropologue, Agnès Giard mène ses recherches sur l'industrie des simulacres émotionnels (épouse holographique, love doll, partenaire fictif, poupée vocale) dans le contexte du dépeuplement du Japon.

Auteure de 6 livres consacrés au Japon, elle publie successivement un décryptage de la société japonaise (par le biais de son rapport au corps, au sexe et au sacré), un Dictionnaire ("les 400 mots-clés de la culture japonaise") et un livre de design (tissant le lien entre culte et jeu).

Son avant-dernier livre, Les histoires d’amour au Japon, est réalisé suite à un séjour de recherche à la Villa Kujoyama (Kyôto) en 2010.

En 2016, sa thèse d'anthropologie est publiée sous le titre : Un Désir d'humain. Les love doll au Japon.

En 2025, son travail post-doctoral – Les Amours artificielles au Japon – porte sur l’attachement à des êtres “impossibles”.

Créez votre propre site internet avec Webador