« Erobotique » ou comment faire passer des love dolls pour des robots. J’étais invitée à Zoom Zoom Zen, ce 5 avril sur France Inter pour parler de la façon dont certaines compagnies spécialisées dans les poupées pour adultes font mine d’être « à la pointe » des technologies alors qu’elles recyclent des astuces empruntées à l’univers des marionnettes ou des effets spéciaux de cinéma.
Les love dolls de la firme Real Doll, par exemple, sont équipées de petits moteurs qui font bouger la peau tendue de leur visage. Le mouvement de leur bouche est synchronisé avec des phrases pré-enregistrées. Les modèles sont équipés d’un vagin vibrant. En 2017, la version masculine, Henri possédait un pénis prétendument « bionique » (un gode vibrant, donc).
De s0n côté, la firme chinoise DS Doll Robotic produit des poupées dont le visage et les membres sont téléopérés à distance, c’est-à-dire que leurs mannequins bougent en animatronique, une technique mise au point le film Gremlins.
L’ingénieur espagnol Sergi Santos a, pour sa part, installé 11 capteurs sur sa love doll de silicone (Samantha) : sur les seins, les mains, le visage, la vulve. Quand on les touche, cela déclenche des bruits pré-enregistrés, qui sortent d’un haut parleur (dissimulé dans la poupée).
On est très proche des poupées phonographes de Thomas Edison (1890), les fameuses « poupées parlantes » qui n’ont obtenu aucun succès d’ailleurs car elles terrorisaient les enfants avec leurs voix doutre-tombe.
On est très proche des poupées phonographes de Thomas Edison (1890), les fameuses « poupées parlantes » qui n’ont obtenu aucun succès d’ailleurs car elles terrorisaient les enfants avec leurs voix doutre-tombe.