Lundi 20 novembre, j’interviens dans le cadre du séminaire « La fabrique de l’amour » organisé par Guillaume Rozenberg à l’Université de Toulouse.
Titre de mon intervention : Interfaces romantiques au Japon – Les rencontres assistées par ordinateur
Résumé : Au Japon, le nombre de mariages n’a jamais été aussi bas depuis la seconde guerre mondiale, raison pour laquelle de nombreux ingénieurs proposent des solutions techniques visant à faciliter les rencontres amoureuses : logiciels de drague, détecteur d’incendie émotionnel, robot d’intercession matrimoniale, etc. Les dispositifs qu’ils élaborent présentent pour caractéristique de se substituer aux personnes qu’ils sont censés rapprocher. Sciemment conçues pour parler à la place des humains ou pour servir de filtre, ces interfaces romantiques s’inscrivent à rebours d’une idée bien ancrée selon laquelle, pour « nouer des liens », il est nécessaire de se distinguer, de faire la pavane ou son équivalent : de mettre en avant sa personnalité. Au Japon, les tenants de la rencontre assistée par ordinateur défendent l’idée qu’il est plus facile de tomber amoureux en laissant une machine parler à votre place. Démonstration à l’appui.