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« L’érotisme japonais est-il érotique ? »

Mardi 1er décembre, de 18h à 20h, je fais une mini-conférence intitulée «L’érotisme japonais est-il érotique ?» au Musée d’Ethnographie de Genève.

Cette conférence de 20 minutes sera suivie d’une rencontre-débat avec la psychiatre Juliette Buffat qui parlera en contre-point de Capture-d’écran-2015-11-23-à-20.15.40l’érotisme en Suisse et France… La soirée s’intitule «Érotisme: regards croisés entre le Japon et l’Occident». Elle sera suivie d’un débat modéré par Georges Breguet, vice-président de la SAMEG (Société des Amis du MEG).

Le pitch de la soirée : «En Suisse ou au Japon, l’érotisme et la sexualité ne sont pas du tout perçus de la même manière. Que savons-nous de ces différences de regards, de croyances, d’approches et de pratiques ?».

Auditorium du MEG (Musée d’Ethnographie de Genève) : Boulevard Carl-Vogt 65-67, 1205 Genève.
Accès libre et gratuit.
Cet événement a lieu dans le cadre de l’exposition Le bouddhisme de Madame Butterfly. Le japonisme bouddhique (Du 9 septembre 2015 au 10 janvier 2016)

Mercredi 25 nov. : « Acoustique de l’érotisme »

Capture d’écran 2015-11-23 à 19.37.44Mercredi 25 novembre, à 23h, France Culture diffuse  «Acoustique de l’érotisme», un documentaire de Franck Thoraval qui interroge la place du son dans notre univers sexuel.

L’émission évolue à travers le labyrinthe d’expériences en apparence éloignées : un apiculteur décrit les sensations produites par le bruit des ruches ; Marie Lisel (hypnotiste et acousmate) parle de l’esthétique kinesthésique ; Michaël Andrieu (Docteur en Musicologie) évoque la culture musicale érotique ; la surréaliste Annie Le Brun (spécialiste de Sade, Jarry et Raymond Roussel, poète et écrivain) aborde le lien de la vibration et du corps…

Quant à moi, présentée comme «le fil d’Ariane» (?), je parlerai entre autres de ces scénarios de viols oniriques appelés  «Amant-oreiller» (kare pirô, 彼ピロー) qui sont commercialisés au Japon sous la forme de CD produits en binaural. Ces CD faits pour les femmes – plus particulièrement celles qui dorment avec des images en trompe l’oeil de mauvais garçons – plongent leurs auditrices au coeur même de l’action : les voix qui chuchotent dans leur lit laissent traîner des zones de blanc… Ces simulations de dialogues amoureux font partie de dispositifs envoutants qui visent à créer de la présence hors du drap vide.

« Acoustique de l’érotisme » : à la rencontre du Minotaure…
Avec Audrey Dy Na & Robin Furs, Marie Lisel & Tristan Trémeau, Michaël Andrieu, Annie Lebrun et Benjamin Lazar. Musique de Sylvain Le Formica et chargée de réalisation Nathalie Battus.
De Franck Thoraval, réalisation Nathalie Battus
Musique originale de Sylvain Ollivier

Journée d’étude sur les perversions

Mardi 17 novembre, j’ai la chance de participer à une journée d’études organisée par l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), avec la collaboration de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH) et du Centre Alexandre-Koyré (CAK), sur le thème « Sujets déviants, sujets pervers« .

Mon intervention s’intitule : « La fille en boîte : naissance d’une perversion au Japon ». J’y parlerai de Shibusawa Tatsuhiko (澁澤 龍彦, 1928-1987) – traducteur de Sade, chantre du surréalisme et des avant-gardes –, dont les écrits ont eu un impact considérable sur la production d’objets et d’images érotiques au Japon. Dès 1969, dans un écrit intitulé « Le complexe de Descartes », il répand au Japon la légende selon laquelle Descartes s’était fait faire une poupée à l’image de sa fille morte Francine et qu’il la transportait partout avec lui, afin – dit Shibusawa – de « la caresser ». Au fil des années, Shibusawa ne cesse de revenir sur ce thème, que l’on peut suivre comme un des fils rouges de sa pensée et qui connaîtra au Japon une fortune immense.

sujets déviants-FMSHDate : 17 novembre
Organisateurs : Guillermo de Eugenio Pérez et Marianna Scarfone
Participantes : Julie Mazaleigue-Labaste, Lola Gonzalez Quijano, Amandine Malivin, Mari Paz Rodriguez Diéguez et Eva Yampolska.
Lieu : Salle 318, EHESS, 190-198 av. de France, 75013 Paris.

Programme de la journée : accès libre et gratuit. Ouvert au public.
10:00-10:30 : Antonella Romano, directrice du Centre Alexandre Koyré (CAK-CNRS-EHESS): « Introduction »
Guillermo de Eugenio et Marianna Scarfone (CAK): « Bienvenue »
10:30-11:45 = Julie Mazaleigue-Labaste (Univ. de Picardie Jules Verne, CHSSC): « Les limites de l’acceptable : petites et grandes «perversions»“.
Amandine Malivin (Univ. Paris 7, ICT): “Le nécrophile, pervers insaisissable (France, XIXe siècle)
12:00-13:15 = Guillermo de Eugenio Pérez (CAK): “Le parcours du masochiste: de la Perversion à la Transgression“.
Mari Paz Rodríguez Diéguez (Univ. Paris 8 – Hôpital Ville-Evrard): « La psychanalyse, est-elle homophobe? »
13:15-15:00 PAUSE DÉJEUNER
 15:00-16:15 = Marianna Scarfone (CAK): « L’incorporation de l’ordre colonial: lois raciales, psychiatrie, sexualité ».
Agnès Giard (Sophiapol EA3932): « La fille en boîte : naissance d’une perversion au Japon »
17:00-18:15 = Lola González Quijano (EHESS-CRH-LaDéHis-GENRE): « Performer un mauvais genre : la demi-mondaine au XIXe siècle« .
Eva Yampolski (CAK – Ermory Univ. -Univ. Lausanne IUHMSP): « Le suicide, entre perversion de l’instinct et perversion morale »
18:15-19:00 : Table Ronde

Le Sexe bizarre publié au Japon

Le Sexe Bizarre, – publié aux éditions du Cherche Midi en 2004, réédité par les éditions Tabou en 2010 –, va enfin être publié dans sa version japonaise. Les éditions Sakuhinsha (作品社), qui planchaient sur la traduction et la mise en page depuis plus de huit ans, m’informent tout à coup que l’ouvrage sera en librairies… dans trois jours. Cela tombe un peu du ciel. Je pensais que le livre ne sortirait jamais et voilà qu’on m’envoie la date de publication : 30 octobre 2015. Amazon Japan le met déjà en pré-commande, avec l’argumentaire suivant :

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世界で最も“特殊なSEX »とは何か?
Quelles sont les formes les plus particulières de sexe au monde ?
下着フェチから手足切断フェチまで、獣姦プレイから武器プレイまで。
Du fétichisme des dessous à celui de l’amputation, de la zoophilie aux jeux de guerre…
驚愕の294態の“ビザールな快楽 »を愛好家たちの秘蔵画像とともに一挙公開!
Voici maintenant révélés au public 294 « plaisirs bizarres », en même temps que les images d’authentiques amateurs.

Titre : “特殊性欲 »大百科  – Tokushu Seiyoku Daihyakka (littéralement : “Encyclopédie du désir sexuel particulier“)
Sous-titre : “ビザール »の生態学 – Bizarru no seitaigaku (Etude des mœurs « bizarres »).

Mercredi 14 oct. : conférence au Quai Branly

Catherine Clément, Directrice de l’Université populaire du musée du quai Branly, philosophe et romancière, m’invite à faire une conférence sur la culture érotique japonaise dans le cadre d’un Cycle intitulé Décalages.
Elle m’invite en compagnie de Catherine Millet qui, de son côté, parlera de la culture érotique française. Les deux conférences (d’environ 20 minutes chacune) seront suivies d’un débat croisé et de questions du public.

 
Capture d’écran 2015-10-08 à 10.49.08L’événement dure une heure trente. Il aura lieu au Théâtre Levi-Strauss qui se situe à l’intérieur du Musée du Quai Branly.
Le cycle de conférences « Décalages : les autres et nous » confronte les points de vue sur les différentes façons de s’aimer selon les époques, les genres et les cultures. Le Cycle comprendra, en 2016, une confrontation sur les amours métisses aux Etats-Unis et en France (avec l’écrivain Sylvie Laurent et la sociologue Gabrielle Varro), une soirée sur la polyandrie et la polygamie (avec l’ethnologue-sinologue Brigitte Baptandier), une rencontre autour du sadomasochisme et des serial killer (avec les psychologues Tobie Nathan et Jean-Luc Swertvaegher), etc. Alain Badiou et Catherine Clément clôtureront cette thématique en s’interrogeant sur l’existence de l’amour.
Calendrier des conférences 2015-2016 au Musée du Quai Branly.

Mercredi 14 octobre 2015, 18h30 : « La culture érotique japonaise et française »
Entrée libre et gratuite.

Musée du Quai-Branly : 218 rue de l’Université OU 37 quai Branly, 75007 Paris.

Réédition du Dictionnaire de l’amour et du plaisir

Martin Quenehen m’invite le 4 août 2015 à La Grande Table, de 13h30 à 14h, pour parler en direct sur France Culture du Dictionnaire de l’amour et du plaisir au Japon. Cet ouvrage vient en effet d’être réédité par Glénat-Drugstore avec une couverture rigide. Il était épuisé depuis près d’un an. Le podcast est là.

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Brigitte Lahaie m’invite le même jour sur RMC, dans L’Amour, Lahaie et vous, de 15h30 à 16h, pour parler de SM. L’occasion d’aborder aussi la question des cordes et de la différence entre le bondage et le shibari. Le podcast est ici.

« Les Histoires d’amour », bientôt traduites en japonais

Mon dernier livre – Les Histoires d’amour au Japon – sera traduit en japonais et publié aux édition Kokusho Kankôkai par le célèbre philosophe de l’art TANIGAWA Atsushi, auteur, entre autres, de Bigaku no gyakusetsu (Le Paradoxe de l’esthétique), Bungaku no hifu Homo esutetikusu (La peau littéraire. Homo esthéticus) ou Nikutai no meikyû (Le Labyrinthe de la chair)…

Cette traduction est initiée par un ami très cher, TAKEDA Yoshifumi, essayiste, spécialiste de l’esthétique japonaise, que j’ai eu le grand bonheur d’interviewer à de nombreuses reprises sur la question du réceptacle et du vide…

Lundi 29 juin 2015 : soutenance de thèse

A l’issue de la soutenance qui avait lieu lundi 29 juin 2015, j’ai obtenu le titre de docteur en anthropologie, avec la mention la plus élevée : très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité.

Inscrite en doctorat d’anthropologie depuis 2011-2012 à l’Université de Nanterre, j’ai consacré ces trois dernières années à travailler sur les love doll japonaises, notamment celles qui sont produites par la firme leader du genre : Orient Industrie, fondée en 1977. Les love doll sont des poupées articulées, grandeur nature, à l’aspect très réaliste, qui sont vendues –suivant un discours de vente bien rôdé– comme des « compagnes du substitution ». Il faut toujours se méfier des discours marketing. Ma thèse s’intitule : « Humanité désirée, humanité simulée. Etude de l’effet de présence dans les objets anthropomorphiques au Japon ». Une publication est prévue, j’espère dans un format de livre illustré.

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Membres du jury  :
Laurence CAILLET, Professeur émérite à l’Université de Paris Ouest Nanterre La Défense (Directrice de thèse).
Philippe COMBESSIE, Professeur à l’Université de Paris Ouest Nanterre La Défense.
Brigitte DERLON,  Directrice de recherche CNRS, LAS (rapporteur).
Emmanuel GRIMAUD,  Chercheur au CNRS.
Sophie HOUDART, Chercheuse au CNRS, LESC.
François MACE,  Professeur à l’Inalco.
Marika MOISSEEFF,  Chercheuse au CNRS.
Denis VIDAL, Directeur de recherche à l’IRD (rapporteur).

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La jeune fille sacrifiée sous le toit

Envoyé par la Suisse au Japon entre l’automne 1862 et février 1864, pour obtenir la signature d’un pacte d’amitié, le politicien Aimé Humbert pase 18 mois à collecter des documents : il ramène au pays des milliers d’estampes, photos, croquis techniques, séries d’images détaillant le déroulement des obsèques ou les jeux d’enfant… Un matériel iconographique d’une richesse inouïe dont le Musée d’Ethnographie de Neuchâtel vient de publier une partie dans un ouvrage – « Imagine Japan » –, publié à l’occasion des 150 ans du pacte d’amitié suisso-japonais.

Dans cet ouvrage, je signe un article consacré au jour choisi par les autorités shogunales pour la signature de ce pacte. Le texte s’intitule « La jeune fille sacrifiée sous le toit. Etude d’un rituel de passage des frontières »

« Quel est le lien entre une chevelure humaine suspendue au sommet d’une charpente et la signature du traité d’amitié entre la Suisse et le Japon ? Exogène par essence, la culture japonaise attribue aux entités « étrangères » le pouvoir de revivifier et de rendre heureux. Mais les puissances venues d’ailleurs peuvent également exercer une influence néfaste qu’il s’agit de conjurer à l’aide de dispositifs stratégiquement placés aux frontières, à l’endroit même où le domaine du monde pacifié rencontre celui de l’altérité. C’est également lors des périodes-charnières, au moment de célébrer le passage d’une année à l’autre, que sont inaugurées les alliances. Le 6 février 1864, jour de la signature du traité d’amitié entre la Suisse et le Japon, Aimé Humbert n’est donc pas le seul à se réjouir. Le Japon tout entier semble communier avec lui dans la joie : ce jour, qui correspond aux préparatifs des fêtes du Nouvel An, est celui durant lequel les projets en cours doivent être achevés, les choses anciennes éliminées afin d’initier un nouveau cycle. Humbert note que ce jour-là ont lieu les cérémonies de faîtage qui marquent la fin des constructions de charpentes. Elles sont célébrées suivant des modalités particulières impliquant la consécration rituelle d’une chevelure de femme, porteuse de tout le poids d’inquiétude lié à la résurgence des défunts dans ce monde. Les racines de ce rituel plongent dans un corpus de contes horrifiques, révélateurs du rapport ambigu que les vivants entretiennent avec les morts et les habitants du Japon avec ces grandes puissances venues de l’autre côté de la mer… »

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Edité par Marc-Olivier Gonseth, Julien Glauser, Grégoire Mayor et Audrey Doyen.
Editeur: Musée d’ethnographie de Neuchâtel
Sortie : 2015
Broché, 21 x 27 cm, 352 pages, illustrations couleur  (48 francs suisse).

Dimanche 26 avril : la production de fantasmes pornographiques au Japon

Thomas Wieder (du journal Le Monde) anime une émission radio de réflexion politique intitulée « L’Atelier du pouvoir« . Dimanche 26 avril 2015, à 17h, son émission porte sur la production de fantasmes et les enjeux du pouvoir dans le milieu des productions pornographiques. J’interviens sur le Japon. Participent en plateau : le producteur Gregory Dorcel, la réalisatrice Ovidie, etc. Ca se passe sur France Culture.

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