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samedi 10 mars: conférence « La poupée qui déshumanise ? »

Dans le cadre du festival Eden Eden, poésies musiques, je suis invitée samedi 10 mars, à la FRAC de Metz, pour faire une conférence sur le thème « Love doll et solitude ? Le mythe de la poupée qui déshumanise« , de 16h à 18h.

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La conférence sera suivie de la performance Le Bruit des Chrysanthèmes de Yoko Higashi (danse) et Michel Henritzi (musique). Merci à Maryll Raizer.

 

Histoires de fluides et d’amour: les malpropretés électives au Japon

Le 10 décembre 2017, invitée par le Schwules Museum (Musée de l’homosexualité de Berlin), pour débattre des toilettes publiques, j’avais préparé une conférence qui a finalement été filmée et montée, avec une présentation élogieuse de Volker Woltersdorff – co-directeur du Musée. Merci à lui pour la traduction en allemand, sous-titrée. Merci à Marc Martin pour la réalisation. Le montage a été mis en ligne sur YouTube le 30 janvier 2018.

Lancement du colloque “Techno-réalités et créatures affectives”

Vous êtes chercheur et vous travaillez sur la production digitale dans le domaine de l’affect ? Participez au colloque que j’organise avec Philippe Combessie à l’Université de Paris Nanterre (14-15 juin 2018). Il portera sur les simulacres affectifs : boyfriend pour écran tactile, épouse holographique, fiancée pour lunettes de réalité virtuelle, personnages d’otome ou de bishôjo games. Date-limite des propositions (à m’envoyer par email) : 15 avril 2018.
Titre : « Techno-réalités et créatures affectives : les dispositifs de simulation amoureuse »

PokeKare ©Voltage (c) Voltage. Poke-Kare

16 février : journée d’études « Poupées, robots »

J’interviens avec Zaven Paré et Yuko Sasa dans la Journée d’études Populations japonaises (organisée par Isabelle Konuma), le 16 février 2018, de 14h à 17h30, à l’INALCO, salle 5.18 (attention : il y  a eu un changement de salle ! ce n’est plus la salle 3.08, mais la salle 5.18). Le thème de la journée : « Robots, poupées et techno-réalités au Japon. La fabrique des êtres artificiels”. Mon intervention s’intitule : « Simulacres amoureux, stratégies d’échec : le corps de la contradiction”. J’aborderai la question de savoir pourquoi certains laboratoires de robotique japonais créent des machines pathétiques (kawaiisô), à l’image des poupées au visage de fille demeurée (bakasô) ou dont le visage exprime la frayeur (komari-gao).

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8 février, conférence : Love Doll, des femmes objets?

A l’INALCO, dans le cadre du séminaire « Sciences sociales du Japon contemporain » (organisé par Aline Henninger et Arnaud Grivaud), spécifiquement consacré –pour le deuxième semestre– aux questions de genre, je faisais une conférence consacrée à l’apparence enfantine, voire infantile, immature et vulnérable des love doll.

A priori, il n’y a aucune raison de penser que les poupées soient autre chose que des potiches en silicone, favorisant dans l’imaginaire la mainmise des hommes sur le corps et sur le destin des femmes. Faut-il y voir une forme de misogynie ?

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Rencontre avec les créateurs de Voltage

Le 18 janvier, j’avais RV avec les créateurs de la firme Voltage, numéro 1 mondial dans la création des boyfriends « virtuels » : HIGASHI Nanako et son époux TSUTANI Yuji, m’ont reçue au siège (station Ebisu), pour un entretien concernant leurs stratégies commerciales et leur politique d’embauche. C’est une des rares entreprises au Japon à employer plus de femmes que d’hommes, et à aménager des horaires de travail compatibles avec la vie de famille. Il a bien sûr aussi été question de la façon dont sont élaborés les personnages des Otome games… Boyfriends pas si propres que ça, conçus à rebours du modèle du gendre idéal. On les appelle : « dame otoko », des hommes à éviter. Ici, une photo-souvenir dans l’entrée de la firme, postée sur le Facebook de Voltage.

31 janvier : intervention sur la « sexualité de demain » au Forum de Bio-Ethique

« L’homme.femme de demain et sa sexualité » : prenant appui sur le développement des simulacres au Japon – premier producteur mondial de duplicatas d’humains  – j’intervenais ce mercredi 31 janvier dans le cadre du Forum de Bio-Ethique organisé à Strasbourg par Israel Nisand (cette année sur le thème « Produire ou se reproduire »). Le débat avait lieu sous l’égide du psychiatre Philippe Brenot, en compagnie de la sexologue Marie-Hélène Colson. Ma réflexion portait sur les choix technologiques qui s’offrent à nous en matière de robots affectifs et sexuels. Une petite présentation ici :

Colloque à Tôkyô « The Ecotic Challenge », 24 janvier 2018

Organisé par Gentiane Venture (directrice d’un laboratoire de robotique à l’Université de Technologie de Tôkyô TUAT), Dominique Lestel (philosophe à l’ENS et détaché pour une mission JSPS à la TUAT) et Matthew Chrulew (philosophe, spécialiste des extinction studies à Curtin, Australie), le colloque « The Ecotic challenge » était organisé ce mercredi 24 janvier à l’Ambassade de France, avec des intervenants exceptionnels comme Stelarc, Maurice Benayoun ou Jean-Paul Laumond.

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J’ai notamment eu la chance de faire partie du groupe de discussion avec Anne Sauvagnargues (spécialiste entre autres de Simondon, Université de Paris Nanterre), HARAYAMA Yuko (membre du conseil pour la Science, la Technologie et l’Innovation au Cabinet du Premier Ministre du Japon) et SHIBATA Takanori (inventeur du robot Paro et chercheur au National Institute of Advanced Industrial Science and Technology AIST).

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Love doll et robots sexuels dans ADN n°13

« SEXE MACHINE, L’AVENIR DU SEXE ? Métavers, VR, robots sexuels… les nouveaux paradis artificiels, c’est ceux et celles qui les explorent qui en parlent le mieux. » Aujourd’hui, sortie du nouveau numéro d’ADN (n°13, déc.2017 – fév.2018) – revue consacrée à la culture numérique, aux technologies, aux nouveaux usages et comportements – sur le thème « Sexe… une question de genre« . J’y ai droit à une interview de plusieurs pages.

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Love doll : un signal de désajustement

Les « Love Doll » sont conçues non pas pour assouvir les besoins sexuels de leur propriétaire, mais bien pour leur servir de partenaires de vie. On ne les achète pas, on les épouse… Derrière les 1000 à 3000 poupées fabriquées chaque année, se cache peut-être la difficulté de fonder une famille au Japon : actuellement, un nombre croissant de femmes refuse de renoncer à son indépendance financière et se mettre au service du mari. Parallèlement, un nombre croissant d’hommes au Japon ne gagne pas le minimum requis (4 millions de yens, soit 34 000 euros par an) pour pouvoir fonder un foyer. L’achat des love doll, dans ce contexte de désaffection pour le mariage (le mariage tel qu’il existe au Japon, c’est-à-dire constitué d’un homme qui doit gagner l’argent du ménage et d’une femme entretenue assujetie au rôle de mère au foyer) n’a donc rien d’innocent : il témoigne d’un hiatus entre les aspirations individuelles et les normes sociales trop contraignantes couplées à des conditions de travail qui s’aggravent…

Pour en savoir plus : voici le best-of (8mn) d’une interview réalisée par Nancy Ypsilantis, en direct, le mercredi 11 janvier 2017 dans « Versus » sur Espace 2 (la radio suisse).

Pour réécouter lʹintégralité des 40 minutes de lʹémission: rts.ch/versus
Rediffusion de l’émission : mercredi 20 décembre 2017