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Love doll : un signal de désajustement

Les « Love Doll » sont conçues non pas pour assouvir les besoins sexuels de leur propriétaire, mais bien pour leur servir de partenaires de vie. On ne les achète pas, on les épouse… Derrière les 1000 à 3000 poupées fabriquées chaque année, se cache peut-être la difficulté de fonder une famille au Japon : actuellement, un nombre croissant de femmes refuse de renoncer à son indépendance financière et se mettre au service du mari. Parallèlement, un nombre croissant d’hommes au Japon ne gagne pas le minimum requis (4 millions de yens, soit 34 000 euros par an) pour pouvoir fonder un foyer. L’achat des love doll, dans ce contexte de désaffection pour le mariage (le mariage tel qu’il existe au Japon, c’est-à-dire constitué d’un homme qui doit gagner l’argent du ménage et d’une femme entretenue assujetie au rôle de mère au foyer) n’a donc rien d’innocent : il témoigne d’un hiatus entre les aspirations individuelles et les normes sociales trop contraignantes couplées à des conditions de travail qui s’aggravent…

Pour en savoir plus : voici le best-of (8mn) d’une interview réalisée par Nancy Ypsilantis, en direct, le mercredi 11 janvier 2017 dans « Versus » sur Espace 2 (la radio suisse).

Pour réécouter lʹintégralité des 40 minutes de lʹémission: rts.ch/versus
Rediffusion de l’émission : mercredi 20 décembre 2017

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