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Samedi 17 juin : présentation des 400 Culs

Samedi 17 juin, 15h30-17h30, la librairie HumuS, à Lausanne, m’accueille pour la présentation du livre ‘LES 400 CULS. chroniques culottées sur les sexualités modernes’ (éditions LaMusardine). Le soir, même endroit à 20h30 : concert de l’icône de musique électro-expérimentale #AsmusTietchens +Dj Zipo. Double plaisir ! Venez nombreux. Il y aura à parler, boire et manger (n’hésitez pas à apporter une bouteille aussi).

Cycle Inalco – 12 juin 2023 : Epouser un perso ?

Capture d’écran 2023-04-27 à 09.09.17 copieConnectez-vous sur Zoom, lundi 12 juin, entre 10h et midi : je participe (en anglais) au cycle de conférences «Productions et pratiques culturelles du Japon contemporain» organisé, à l’Inalco, par Chiharu Chūjō, une spécialiste des musiciennes japonaises, travaillant à l’Université de Tokyo, et par Jeremy Corral, auteur de Japanoise (presses du réel), chercheur à l’Université des arts d’Osaka.
Voici le lien pour s’enregistrer et recevoir le lien Zoom (ne pas s’y prendre au dernier moment)

J’interviens pendant 30 minutes sur le Oshi-kon, « mariage avec son [personnage] favori ». Oshi-kon est un néologisme formé du mot kekkon (mariage) et oshi (littéralement « ma recommandation »). Les fans au Japon désignent ainsi leur idole. Au départ, il s’agissait d’une pop-idole, puis, oshi a fini par désigner les personnages de manga, de dessin animé ou de jeu avec lesquels il est possible d’avoir une relation affective, voire plus. Mon intervention s’intitule « Marrying a character? Gamer trouble in Japan“ (pas sûre que le jeu de mot soit très clair).

Je parlerai, entre autres, de cette jeune femme (image jointe) appelée Yuu, qui se définit comme  risuroma (リスロマ) –  lithromantiqueet qui vient d’accorder un long interview à la revue Shueisha pour expliquer son choix de vie.

La deuxième intervenante – Tōko Tanaka (Université de Tokyo) est une grande spécialiste du féminisme au Japon. Elle a notamment co-publié Watashitachi no “tatakauhime/hataraku shōjo” (“Notre ‘Princesse guerrière et les filles qui ont un job’”) chez l’éditeur Horinouchi en 2019. Son intervention portera sur les versions « opéra » des jeux vidéo ou des mangas, que l’on appelle la 2,5 dimension.

Workshop Poupée – Université de Vienne – 9 juin 2023

Le vendredi 9 juin, l’Université de Vienne accueille une journée d’études sur les « poupées en tant que simulacres humains ». La journée est organisée par le département Sciences du Religieux, à l’initiative de Fabio Gygi (SOAS, Londres) qui parlera des ningyō kuyō (rituels funéraires pour poupées) au Japon, et de la doctorante Alisha Sakia qui parlera des poupées Blythe. J’y participe sur le thème des love dolls, aux côtés de…

•    Prof. Hans Gerald Hödl (Université de Vienne) sur les poupées jumelles en Afrique de l’Ouest
•    Linda Franca (MA, Université de Vienne) sur les marionnettes dans le mysticisme juif
•    Victoria Nelson sur un chapitre de son livre  “The Secret Lives of Puppets”
•    Joseph Chadwin (Université de Vienne) sur les funérailles de poupées en Ecosse

Bref, une bonne équipe parée pour le lancement des Doll Studies (si cela n’existe pas déjà). La journée s’intitule « Thinking through dolls » et s’achève avec une conférence de Joe Moshenka (Univ. d’Oxford) intitulée : “Iconoclasm as Child’s Play: Dolls and Idols in the Reformation”.

Mon intervention (« Love Dolls Shaped as Ghosts – Rituals Practices around Human Simulacra for Adults in Japan« ) mettra en lumière cette contradiction apparente que les love dolls – a priori  conçues pour fournir une présence  – sont configurées comme des êtres disparus, absents. Bien qu’elles soient « offertes à aimer » (vendues) sur des sites commerciaux imitant des sites de rencontre et que le marketing des poupées vise à les « faire passer » pour des humaines, les love dolls japonaises restent avant tout des objets vacants, évanouis. Pourquoi ?

Orient Industry

Le formatage médiatique du « sexe »

Je suis invitée dans Minute Papillon!, du journal 20 Minutes, un podcast également diffusé sous le titre Tout Sexplique sur les plateformes et appli d’écoute.

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Dans la plupart des médias, « on retrouve souvent des injonctions à “lever les tabous”, à ne considérer la sexualité que comme une source de plaisir et d’épanouissement. Or, derrière ces mots, se révèlent des normes conservatrices de la société, une doxa qui célèbre le couple hétérosexuel et la famille traditionnelle.» La journaliste Anne-Laëtitia Béraud introduit ainsi mon travail. Je lui suis très reconnaissante d’avoir apporté cet éclairage sur le livre Les 400 culs. Chroniques culottées des sexualités modernes (La Musardine, 2023).

La sexpertitude, une chronique

Chronique Soisic BelinLe 2 juin 2023, Soisic Belin, chroniqueuse dans l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio, invente un mot : « la sexpertitude » pour décrire l’expertise des journalistes spécialisé-es en sexualité.

Il est possible de voir et d’écouter cette chronique en cliquant ici : « La sexy news ».

Clio n°56 bientôt en librairie

Pourquoi les otome games sont-ils peuplés d’ore-sama (mâles alpha) ? Le fantasme du prince – souvent d’allure occidentale – est-il si répandu parmi les fans de jeux vidéo ? Qu’est-ce qui les fait rêver dans ces scénarios de rapt, d’abus sexuels ou de mise en cage ?
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Quelques éléments de réponse dans un article consacré aux rapports de domination vidéoludique : “La romance numérique pour femmes au Japon. Les otome games, entre aliénation et libération”.
C’est dans le numéro 56 de la “revue” Clio. Femmes, Genre, Histoire (qui se présente en fait comme un ouvrage broché, de 324 pages, publié aux éditions Belin). Ce numéro consacrée aux “Joueuses !”, a été dirigé par Véronique Dasen et Marie-Lys Arnette. Sortie en librairie le 24 mai 2023.

Séminaire – La mode lolita : 17 avr. 2023

Lundi 17 avril 2023, de 16h15 à 17h45, j’interviens à l’Université de Genève dans la séminaire de Maya TODESCHINI « Culture et société du Japon contemporain », sur le thème : La mode lolita : mignon, c’est rebelle ?
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RESUME
Le Japon est souvent associé à l’image de jeunes filles habillées comme des princesses, qui imitent les poupées de porcelaine ancienne. Bien que ces jeunes filles, en apparence, reproduisent tous les stéréotypes associés à la féminité (candeur, fragilité, immaturité) et qu’elles se désignent elles-mêmes comme des jouets (réactivant le fantasme misogyne de la japonaise-bibelot exotique), il serait réducteur de penser qu’elles sont conformistes. Ainsi que de nombreux chercheurs le soulignent, la mode lolita n’a rien à voir avec le complexe de la lolita. Pour échapper à leur « objectivation sexuelle », les adeptes de mode lolita font acte de dissidence en créant des communautés de filles qui feignent l’innocence. Monden Masafumi (chercheur spécialisé en culture urbaine) va jusqu’à défendre l’idée selon laquelle le kawaii est un moyen bien plus légitime que la violence pour combattre l’ordre hétéro-patriarcal. Cette présentation, au cours de laquelle sera discuté le générique de début du film Kamikaze Girls (Shimotsuma monogatari) serait l’occasion de repenser les stratégies adoptées par les féministes « à l’occidentale ».
Univ. de Genève – 22 Bd des philosophes : Salle Phil 203.

Toute personne est la bienvenue, dans la place des limites disponibles.

Atelier Mécatronique et conférence « Corps digital » à Aix-en-Provence : 27-31 mars 2023

La roboticienne France Cadet m’invite à animer un atelier « Robots Faibles » à l’Ecole d’Art d’Aix-En-Provence (ESAIIX). L’atelier dure une semaine, à l’issue de laquelle les étudiants auront fabriqué des robots conçus à rebours des attentes habituelles : des robots n’ayant pas pour fonction de remplacer l’humain, ni même de l’imiter.

Je profite de cet atelier pour faire une intervention – mercredi 29 mars – dans le cadre du projet « Mon corps dans tous ses états » monté par Abraham Poincheval et Ricardo Garcia (avec France Cadet). Ma conférence portera sur le corps des personnages numériques, ce qui peut sembler a priori antinomique… Le corps périssable ne s’oppose-t-il pas aux formes d’existence impalpables, théoriquement immortelles, qui sont produites par ordinateur ?

M’appuyant sur la réflexion initiée par Charles Malamoud et Jean-Pierre Vernant sur le « Corps des dieux » en 1986 (« Il faut des corps pour fabriquer des dieux »), j’aimerais montrer qu’au Japon, c’est à peu près en ces termes que les adeptes de jeux vidéo conceptualisent leur rapport aux personnages qu’ils aiment. Tous leurs efforts tendent en effet à faire venir les personnages dans notre monde matériel et, d’une certaine manière, à leur fabriquer des corps afin que ces personnages puissent advenir à l’existence.

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Anthologie à paraître en avril

Une petite anthologie de mes articles publiés par Libération va paraître le 20 avril 2023 aux éditions La Musardine.  Ca y est, aujourd’hui, l’ouvrage est parti à l’imprimerie. J’aime beaucoup les culottes Sloggi.

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Funérailles pour personnage de jeux vidéo ? Conférence EHESS, 9 déc. 2022

Vendredi 9 décembre, j’interviens à l’EHESS sur le thème :  « On achève bien les persos. La mort des partenaires numériques au Japon ». Cette intervention a lieu dans le cadre d’une journée d’étude FFJ-Air Liquide intitulée « Les robots peuvent-ils mourir ? », organisée par Fabio Gygi qui m’invite, en la compagnie de Paul Dumouchel, Denis Vidal et Joffrey Becker à réfléchir sur le techno-animisme au Japon.

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Résumé : Parmi les jeux vidéo japonais les plus populaires des années 2010-2020, certains permettent aux femmes et aux hommes d’entretenir une liaison sentimentale avec un personnage numérique. Quand le jeu est débranché (son service en ligne définitivement clos), les personnes qui l’utilisent doivent affronter la perspective de perdre leur bien-aimé-e. Le choc causé par cette perte est couramment désigné comme un traumatisme qui « causerait parfois plus de douleur que la mort d’un proche », soit « jusqu’à trois ans de deuil », sinon plus. Sur le moteur de recherche Google en japonais, l’expression « mort du perso aimé » (oshi no shi) fait apparaître automatiquement les mots-clés : « dépression » (utsu), « inacceptable » (uke-irerarenai) et « comment faire face » (taishobō). Raison pour laquelle les compagnies japonaises ne mettent pas fin aux jeux sans précaution : certaines organisent des cérémonies d’adieux afin que les fans puissent couper le lien. En m’appuyant sur des témoignages de joueuses ayant perdu leur bien-aimé numérique, sur des entretiens menés dans les compagnies productrices de jeu et sur les discours des adeptes en réseau, j’aimerais montrer que la mort du personnage de synthèse se fait l’enjeu de stratégies visant sciemment à brouiller la distinction entre réel et fiction. Par quels moyens ? Dans quels buts ?

Vendredi 9 décembre, de 13h à 17h. Evénement en distanciel.

S’enregistrer ici : https://forms.gle/akJ2wqurR5DnWytj6