La violence dans le yaoi : conférence au Forum des Images, 2 décembre 2022
Société Solo ? Table ronde à Futurapolis : 26 nov. 2022
Au Japon, les économistes prédisent l’avènement d’une « société super solo ». Le monde de demain sera-t-il celui des célibataires ?
J’interviens sur ce thème, samedi 26 novembre, entre 14h45 et 15h30, dans le cadre d’une table ronde organisée par Futurapolis Planète. Titre de la table ronde (animée par Loïc Rivalain) : Seul, à deux, avec un jouet, jamais : les mille et une façons de jouir. Futurapolis Planète accueille entre les 24 et 26 novembre une trentaine d’intervenants pour discuter des innovations et des changements sociétaux. Cela se passe au Quai des Savoirs, à Toulouse (mais je serai en visio).
Interview sur le YouTube de Ludocorpus
Depuis trois jours, une interview de 12 minutes est visible sur la chaine YouTube Ludocorpus : j’y résume mes travaux sur les partenaires numériques au Japon. Un peu stressée, pour pas changer.
Cette chaîne YouTube a été créée par le Groupement d’Intérêt Scientifique « Jeu et Sociétés », un GIS né en 2013 qui regroupe des chercheurs (en Lettres, Sciences Humaines et Sociales) travaillant sur le jeu, qu’il s’agisse de jeu vidéo, jeu de hasard ou jeu d’argent. Le site Ludocorpus propose depuis 2021 une émission mensuelle – D’Entrée de Jeu – animée par Boris Noyet, qui présente l’actualité de la recherche sur le jeu et des interviews de chercheurs. J’ai la chance de participer à la 17eme émission (21 nov 2022) et d’expliquer en quoi les jeux vidéo d’amour participent des changements sociaux au Japon
13 octobre 2022 : comment fabriquer un futur ?
La chercheuse Weiwei Guo (CeRLA/Département LEA) m’invite – jeudi 13 octobre 2022 – à l’Université Lyon 2, sur le thème de la fin du monde. J’interviens dans le cycle de conférences EURASIA qui sont en comodal. De 18h à 20h.
Titre : L’Anthropocène au prisme de la culture populaire japonaise. Ou comment fabriquer un futur quand il n’y en a plus
Résumé : Le Media Mix est un système de collaboration entre des éditeurs et producteurs de dessin animé, de jeux vidéo, de merchandising et de pop idoles permettant d’exploiter simultanément les mêmes personnages sous des formes différentes. Cette pratique culturelle singulière (l’équivalent du rouleau compresseur médiatique) encourage les fans à contribuer eux aussi à la prolifération de personnages qu’ils récupèrent et qu’ils font circuler via les réseaux sociaux afin d’exprimer leur amour pour eux. La propension des personnages à « envahir » le monde – les écrans, les vitrines, les couvertures des magazines, les sacs ou les produits de consommation courante – va d’ailleurs souvent de pair avec l’ambivalence du message qu’ils véhiculent : à la façon de virus Internet, les personnages se font les messagers d’une angoisse latente, diffuse, collectivement partagée concernant l’avenir. Y’a-t-il une place pour l’humain dans le monde du futur ?
Interviewée dans le New York Times, 24 avril 2022
Le New York Times consacre un gros dossier aux mariages avec des personnages fictifs, un sujet que j’avais traité (côté féminin) dans The Conversation (en collaboration avec le blog Terrain) en mars 2022. Je suis citée dans l’article qui, malheureusement, reste un peu superficiel. Mon interview de deux pages est réduit à trois phrases, zut. Ben Dooley (correspondant au Japon) et la journaliste Hisako Ueno ont préféré mettre en scène les personnes qu’ils ont rencontré : Akihiko Kondô (qui aime Hatsune Miku), Kina Horikawa (amoureuse de Kunihiro Horikawa, un personnage de la franchise Touken Ranbu) et Yasuaki Watanabe (amoureux de Hibiki Tachibana, de la série Symphogear). Il est plutôt rare que des gens acceptent de témoigner à visage découvert, et – à part Akihiko Kondô – très peu se laissent photographier dans la presse. L’article a donc la valeur d’un document précieux. Cerise sur le gâteau : Patrick W. Galbraith a également été interviewé.
YouTube : conférence au Quai Branly sur les « visiteurs du soir »
Le Musée du quai Branly était noir de monde ce week-end. Plus de 40 000 personnes se sont précipitées à l’événement L’Ethnologie va vous surprendre, organisé par Philippe Charlier et Anna Gianotti-Laban sur le thème de L’INVISIBLE qui marquait, comme par coïncidence, la fin de l’obligation du port du masque. Ce samedi 9 et dimanche 10 avril, invisibles si longtemps derrière des masques et maintenant environnés par tant de proches devenus invisibles (nos morts), plusieurs dizaines de chercheurs et artistes étaient invités à expliquer comment « voir » le monde au prisme de cette notion essentielle en anthropologie.
Au Japon, le boom des mariages…
Au Japon, le nombre de mariages n’a jamais été aussi bas depuis la Seconde Guerre mondiale. Par contraste, un nombre croissant de personnes – surtout des femmes – épousent des personnages fictifs dans le cadre de mises en scène visant à brouiller les frontières qui séparent le jeu du réel. Comment comprendre ce phénomène ? Celles qui selon leurs propres termes « préfèrent » épouser un simulacre le font-elles vraiment par choix ? Et si tant est qu’il y ait un choix, oppose-t-il de façon tranchée le réel à la fiction ?
Cet article – publié dans The Conversation (en collaboration avec le blog Terrain) le 2 mars 2022 – cloture le travail réalisé pour « Amours Augmentées », le numéro de la revue Terrain que j’avais coordonné sur le thème de l’attachement à des êtres qui ne sont pas humains (animaux, fantômes, végétaux, poupées, statues, images etc).
18 février 2022 : le strip japonais en (ultimes) images
Amours Augmentées à l’Université de Lausanne
Jeudi 9 décembre 2021, Irène Maffi, professeure d’anthropologie culturelle et sociale à l’Université de Lausanne (STS Lab, Institut des sciences sociales) organise un workshop consacré au numéro Amours Augmentées que j’ai coordonné pour la revue Terrain. L’occasion de croiser trois regards sur les raisons pour lesquelles des humains s’éprennent de poupées en ivoire, en images de synthèse ou en pâte d’amande. Lien zoom : https://unil.zoom.us/j/2741017035
PRESENTATION : Dans la lignée LGBTQI+, de nouvelles catégories de personnes (diversement estampillées objetsexuelles, robophiles, technofétichistes ou fictosexuelles…) réclament le droit à la reconnaissance. Amoureuses d’un pont, d’une machine, d’une valise ou d’une idole numérique, elles questionnent les normes d’appariement qui prévalent dans leurs environnements sociaux. Leurs liaisons suscitent des inquiétudes dont les autorités elles-mêmes se font l’écho. Des commissions d’éthique se mettent régulièrement en devoir d’étudier le cas des objets jugés « trop » attachants et posent la question : faut-il en interdire la production ? Dans son numéro Amours Augmentées, la revue Terrain propose d’éclairer les débats publics actuels en examinant de manière comparative des cas de « partenaires » sentimentaux et/ou sexuels qui ne sont pas humains. Les poupées high-tech ne sont pas les seules créatures susceptibles de créer du trouble ainsi que trois contributrices à Terrain le démontreront. Dominique Brancher parlera des désordres causé par l’émergence d’un imaginaire de la plante sexuelle. Federica Tamarozzi évoquera les époux en pâte sucrée de l’Italie du Sud. Agnès Giard se consacrera aux mariages avec des personnages de jeux vidéo japonais.
Kazuo Ishiguro et l’amour augmenté – Revue de presse
« L’amour c’est fini. Maintenant que des humains épousent des logiciels… » Christophe Bourseiller excelle à jouer les désabusés. Il parle donc des amours augmentées dans sa chronique RTL du 26 septembre 2021 sur un ton faussement morose, rapprochant de façon flatteuse le dernier numéro de Terrain (intitulé « Amours Augmentées ») et le dernier roman de Kazuo Ishiguro (Klara et le soleil) qui parle de relations avec une intelligence artificielle.
L’Express consacre aussi (sous la plume de Sébastien Julian) un article au numéro, mettant en valeur ce fait que « l’objectophilie » devient de plus en plus visible dans les médias. Pas un mois ne passe, désormais, sans qu’une nouvelle ne tombe – classée “insolite” – concernant le mariage d’un humain avec, au choix, un chandelier, un avion, un fantôme de pirate hawaïen, une valise ou un cendrier.
Dans Le Monde, Maïa Mazaurette classe le numéro 75 de Terrain parmi les lectures conseillées de la rentrée, affirmant avec ferveur qu’elle se sent « émerveillée par notre capacité collective à aimer« .
Dans le numéro du 20 octobre 2021, Télérama (sous la plume de Juliette Cerf) consacre aussi une jolie chronique à cette parution. Je me permets de reproduire son texte ci-dessous.
Sur Radio Campus, il sera également question des objectophiles (les personnes amoureuses d’un objet) et du rapport au non-humain. Le 4 novembre, à 20h, Gaspard Delaruelle mène avec moi, tambour battant, un échange de 45 minutes dans l’émission L’Atome du savoir. Retransmission en ligne puis sur podcast, ici.
Sur la chronique inspirée de Mattéo Caranta (« la revue de presse des idées« , France Culture), cliquez sur le lien à 3 minutes. C’était diffusé le 25 décembre 2021 (jour de Noël dans tous les sens du terme !). Il y est question de Terrain 75, mais surtout de l’article signé par Dominique Brancher sur la phytophilie.