Jeudi 9 décembre 2021, Irène Maffi, professeure d’anthropologie culturelle et sociale à l’Université de Lausanne (STS Lab, Institut des sciences sociales) organise un workshop consacré au numéro Amours Augmentées que j’ai coordonné pour la revue Terrain. L’occasion de croiser trois regards sur les raisons pour lesquelles des humains s’éprennent de poupées en ivoire, en images de synthèse ou en pâte d’amande. Lien zoom : https://unil.zoom.us/j/2741017035
PRESENTATION : Dans la lignée LGBTQI+, de nouvelles catégories de personnes (diversement estampillées objetsexuelles, robophiles, technofétichistes ou fictosexuelles…) réclament le droit à la reconnaissance. Amoureuses d’un pont, d’une machine, d’une valise ou d’une idole numérique, elles questionnent les normes d’appariement qui prévalent dans leurs environnements sociaux. Leurs liaisons suscitent des inquiétudes dont les autorités elles-mêmes se font l’écho. Des commissions d’éthique se mettent régulièrement en devoir d’étudier le cas des objets jugés « trop » attachants et posent la question : faut-il en interdire la production ? Dans son numéro Amours Augmentées, la revue Terrain propose d’éclairer les débats publics actuels en examinant de manière comparative des cas de « partenaires » sentimentaux et/ou sexuels qui ne sont pas humains. Les poupées high-tech ne sont pas les seules créatures susceptibles de créer du trouble ainsi que trois contributrices à Terrain le démontreront. Dominique Brancher parlera des désordres causé par l’émergence d’un imaginaire de la plante sexuelle. Federica Tamarozzi évoquera les époux en pâte sucrée de l’Italie du Sud. Agnès Giard se consacrera aux mariages avec des personnages de jeux vidéo japonais.