Au Japon, le nombre de mariages n’a jamais été aussi bas depuis la Seconde Guerre mondiale. Par contraste, un nombre croissant de personnes – surtout des femmes – épousent des personnages fictifs dans le cadre de mises en scène visant à brouiller les frontières qui séparent le jeu du réel. Comment comprendre ce phénomène ? Celles qui selon leurs propres termes « préfèrent » épouser un simulacre le font-elles vraiment par choix ? Et si tant est qu’il y ait un choix, oppose-t-il de façon tranchée le réel à la fiction ?
Cet article – publié dans The Conversation (en collaboration avec le blog Terrain) le 2 mars 2022 – cloture le travail réalisé pour « Amours Augmentées », le numéro de la revue Terrain que j’avais coordonné sur le thème de l’attachement à des êtres qui ne sont pas humains (animaux, fantômes, végétaux, poupées, statues, images etc).