J’intervenais le 27 mars 2018 lors de la Conférence « Le Futur de l’Amour », organisée par le Master Management des Technologies et de l’Innovation, Paris Dauphine, Mines ParisTech, INSTN. Question posée aux intervenants : « Quelle sera la part des technologies sur notre vie amoureuse ?« .
J’ai parlé de l’aspect déceptif des poupées et des robots mis au point au Japon sur le modèle de l’être en creux en posant l’hypothèse suivante : et si les ersatz les moins « fonctionnels » (les moins aptes à reproduire et remplacer l’humain) étaient justement ceux dont nous avions le plus besoin ?
Il m’a paru éclairant qu’entre chaque intervention les élèves du MTI aient mis au point des sketchs décrivant l’amour au futur comme d’une sorte de cauchemar dystopique. Cauchemar que la plupart des concepteurs de logiciels censés nous aider à séduire ou à « construire un couple durable » (sic) contribuent à alimenter avec leur réthorique positiviste. Ils nous promettent des logiciels de monitoring amoureux, avec des points à gagner au moyen de « partages intimes » évalués en termes de rentabilité. Bonheur Technologiquement Assisté.
Ironie du sort : la conférence avait lieu dans l’ancienne salle de commandement de l’OTAN.